Dubaï vient de franchir une étape concrète vers l’acceptation des paiements en crypto pour les services publics. Le Département des finances (DOF) et le Dubai Land Department (DLD) ont mené à bien un premier test technique de règlement en cryptomonnaie.
Un usager a payé un service administratif via actifs numériques, puis la transaction a été convertie en dirhams (AED) et réglée via l’infrastructure officielle. Cette expérimentation s’inscrit dans la stratégie « cashless » (sans cash) de l’Emirat et fournit un cas d’usage concret aux régulateurs du monde entier.
Dans ce pilote, le paiement crypto a été accepté pour un service en particulier, l’émission d’une carte cadastrale. Le tout a été réalisé via la passerelle « Dubai Pay », opérée par la Digital Dubai Authority. Le flux a été conçu pour que l’administration reçoive exclusivement des dirhams.
La conversion se fait à la volée dans un environnement sécurisé et fermé, grâce à un portefeuille agréé par la Banque centrale des Emirats arabes unis. Autrement dit, l’usager paie en crypto, mais le Trésor public encaisse en monnaie locale. Cela incite à la dépense en crypto, tout en limitant les risques d’exposition liés à la volatilité des actifs numériques.
De plus, d’après le cadre juridique local, seul le dirham possède un cours légal aux Emirats Arabes Unis. Ce test arrive quelques mois après l’annonce d’un partenariat avec la plateforme d’échange Crypto.com et confirme la stratégie gouvernementale. L’ambition est d’ouvrir une nouvelle voie de paiement sur les plateformes officielles de la ville.
L’idée directrice ne change pas : laisser les résidents payer en actifs numériques, tout en garantissant à l’administration un règlement final en AED (monnaie locale) ou en stablecoins adossés à l’AED/à l’USD, selon les cas autorisés. La direction financière de Dubaï a déjà indiqué que cette transition s’inscrivait dans son plan de société entièrement numérique et sans cash. Au-delà de la prouesse technique, l’enjeu est politique et opérationnel.
Cette nouvelle infrastructure vise à réduire les frictions pour les résidents et entreprises internationales, accélérer les encaissements, et attirer des acteurs du Web3. L’Emirat veut devenir un hub crypo majeur à l’échelle mondiale.
La montée en puissance de l’écosystème à Dubaï via les projets d’infrastructures tokenisées n’est pas à sous-estimer. En effet l’Emirat détiendrait environ 6 300 BTC. Le géant Ripple y est aussi présent, et tente de s’implanter dans le marché immobilier local.
Ce pilote n’est pas encore une généralité. Il valide cependant le maillage technologique (wallet agréé, conversion instantanée, règlement en AED, intégration de Dubaï Pay) et le respect du cadre réglementaire. La feuille de route consiste désormais à étendre l’éligibilité des services (frais de cadastre, licences, amendes, certificats) à ce nouveau type de paiement.
Aux Emirats Arabes Unis, la crypto n’est pas une monnaie légale, la conversion reste obligatoire. Celle-ci ne se fait que sous licences spécifiques (services de paiement, émetteurs de stablecoins, fournisseurs de portefeuilles). L’Emirat vise aussi l’effet d’entraînement sectoriel : le transport aérien, l’immobilier et l’éducation expérimentent déjà la crypto.
Un succès à l’échelle gouvernementale peut normaliser ces cas d’usages tout en pérennisant l’activité économique. Si Dubaï confirme ses ambitions, l’Emirat pourrait devenir à terme le premier hub crypto, notamment grâce à sa fiscalité avantageuse.
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