Avec plus de 47 millions d’utilisateurs à travers le monde, Pi Network, depuis son listing en février 2025 intrigue autant qu’il divise. Cette crypto massivement adoptée par le public reste jusque-là absente des principales plateformes d’échange comme Binance ou Bybit. Cette absence interpelle sur la transparence du projet et ses choix stratégiques, à rebours des standards exigés par les exchanges centralisés et les investisseurs institutionnels.
L’un des principaux freins au listing de Pi Network sur Binance ou Bybit repose sur un manque de clarté jugé critique par certains experts de l’industrie. Ainsi, l’analyste Dr. Altcoin affirme sur le réseau social X, le 22 mars 2025 que « l’équipe centrale n’a toujours pas clairement défini les mécanismes de verrouillage ou de brûlage des tokens », des éléments pourtant essentiels à la crédibilité d’un projet blockchain.
Cette opacité empêche les plateformes de premier plan d’évaluer clairement les risques liés à l’offre en circulation, un critère devenu incontournable à l’ère de la régulation accrue du secteur des cryptomonnaies. Une telle défiance s’est amplifiée avec une décision récente qui a surpris les observateurs : la suppression de 10 millions de tokens du réseau a fait chuter l’offre en circulation à 6,77 milliards. Cette absence totale de justification officielle a déclenché des doutes sur les intentions réelles de l’équipe du projet, car certains évoquent une manipulation de l’offre en amont d’une potentielle libération de tokens.
Face à une gouvernance interne jugée trop unilatérale, les plateformes d’échange, en quête de projets solides et transparents, se montrent très prudentes.
Une vue des principaux points de friction soulignés par les analystes :
- Absence de transparence sur la tokenomics : les règles de distribution, de blocage et de destruction des tokens Pi restent floues ;
- Réduction inexpliquée de l’offre en circulation : aucun communiqué officiel n’a accompagné le retrait de millions de tokens ;
- Inquiétudes sur la gouvernance : des décisions stratégiques prises sans consultation ni communication publique ;
- Risque perçu par les exchanges : une telle opacité va à l’encontre des standards exigés pour les listings sur les grandes plateformes.
L’absence de Pi Network sur la plateforme numéro un mondial Binance ou Bybit pourrait aussi s’expliquer par un choix stratégique de l’équipe du projet. Selon plusieurs sources, Pi Network aurait décliné l’idée de payer les frais de cotation exigés par certaines plateformes. Ce qui est très souvent le cas pour les plateformes qui exigent souvent des frais, car étant plongées dans l’esprit du Business plutôt que les fondamentaux. Même si elles font parfois des communications stratégiques pour ne pas afficher ce côté.
On pourrait donc imaginer que cette décision serait motivée par la volonté de préserver l’indépendance du projet Pi Network vis-à-vis des logiques commerciales traditionnelles.
« Le refus de se plier aux exigences financières des exchanges peut être vu comme un positionnement éthique », observe Dr. Altcoin. Ce dernier rappelle que cette posture est difficilement tenable face aux impératifs de transparence et de régulation crypto.
Cette attitude audacieuse et non-conformiste, si elle séduit une partie de la communauté Pi, complique néanmoins les perspectives de cotation du jeton sur des plateformes majeures. En l’absence de listing sur un exchange centralisé reconnu, la liquidité du token reste limitée, ce qui entrave toute adoption massive ou spéculation institutionnelle.
En tout état de cause, l’évolution du projet Pi Network dépendra sans aucun doute de sa capacité à clarifier sa structure économique et à établir un dialogue plus constructif avec les plateformes d’échange crypto comme les géants Binance et ByBit. À défaut, Pi pourrait rester un projet communautaire prometteur mais marginal, à la périphérie d’un marché où l’exigence de transparence est devenue la norme. Néanmoins, il convient de noter que cet article ne met point en péril les ambitions du projet et l’engagement des investisseurs. Chacun s’y engage en connaissance de cause.