La guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump depuis le 2 avril 2025 a déjà fait beaucoup de dégâts. Et les relations entre les États-Unis et ses partenaires historiques sont au plus bas. Ce qui fragilise les relations entre les États-Unis et le reste des pays.
Après avoir instauré des surtaxes de 25 % sur les voitures et 145 % sur les produits chinois, les États‑Unis envisageaient de déployer une taxe uniforme de 15 % sur les importations en provenance de l’Union européenne, couvrant notamment les voitures et leurs pièces. Actuellement en négociation entre Washington et Bruxelles, ce montant vise à remplacer un tarif punitif de 30 % qui devait entrer en vigueur dès le 1ᵉʳ août 2025. Face à l’impasse, l’Union européenne s’est dite prête à riposter avec une contre‑offensive commerciale d’environ 93 milliards d’euros, susceptible d’être activée si aucun compromis n’était trouvé.
Selon les informations disponibles sur Reuters, Washington et Bruxelles seraient en train de négocier un accord sur les droits de douane qui porterait sur une taxe de 15 % sur tous les produits européens importés aux États-Unis. Cette proposition en cours de discussion concernerait donc les produits manufacturés, mais également les automobiles et les pièces détachées.
Cette information provient de deux diplomates européens qui ont parlé sous couvert d’anonymat et qui ont précisé que cet accord serait basé sur celui signé entre les États-Unis et le Japon. Pour rappel, Tokyo a accepté de payer 15 % de droits de douane sur les voitures et les pièces détachées pour éviter une taxe de 25 % initialement prévue par Donald Trump.
De son côté, le président américain reste fidèle à sa politique commerciale protectionniste et il continue d’affirmer que ces mesures sont nécessaires pour protéger l’industrie américaine et pour réduire le déficit commercial du pays. Il a également déclaré que l’Union européenne profitait des États-Unis depuis trop longtemps et qu’il était temps de rééquilibrer les échanges commerciaux.
Du côté de Bruxelles, on dénoncait une politique injuste et on rappellait que l’Union européenne est un partenaire historique des États-Unis et que ces mesures vont affecter l’économie des deux côtés de l’Atlantique. Aucune communication ou réponse officielle de l’Europe ne permet de savoir si c’est toujours le cas.
Pour le moment, la situation reste encore floue. Un consensus se dessine sur un tarif à 15 %, pour éviter l’application d’un tarif plus élevé de 30 % potentiellement mis en place dès le 1ᵉʳ août si l’accord échoue. Une fin de mois décisive pour le marché crypto qui connaîtra la prochaine réunion de la Réserve fédérale, la publication du rapport du gouvernement américain sur les cryptomonnaies, et enfin la fin de la trêve des tarifs douaniers du président Trump.