Selon le conseil des ministres, tenu le 19 mars 2025 à Ouagadougou, l’économie du Burkina Faso a affiché une résilience accrue et une performance robuste en 2024, enregistrant une performance robuste sur la période, avec une accélération du taux de croissance à 5,1 %, contre 3,0 % en 2023.
Cette progression, légèrement supérieure aux prévisions initiales de 5,0 %, s’explique par le dynamisme du secteur primaire (+2,5%), notamment grâce aux retombées de l’Initiative présidentielle dans l’agriculture, malgré une contreperformance de l’extraction aurifère. Le secteur tertiaire (+2,8%) enregistre également une hausse notable, tandis que le secteur secondaire connaît un léger repli.
L’inflation, projetée à 4,2 % sur l’année, demeure contenue sous l’effet des mesures gouvernementales et du resserrement monétaire opéré par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BECAO) depuis 2023. Par ailleurs, la mobilisation des recettes publiques progresse de 15,2 % pour atteindre 3 105,0 milliards FCFA, soit 22,7 % du PIB, permettant une hausse du taux de pression fiscale à 19,2 %. Les dépenses publiques, en augmentation de 7,6 %, s’établissent à 3 795,9 milliards FCFA, représentant 27,7 % du PIB.
Les perspectives économiques pour la période 2025-2027 s’annoncent favorables, sous réserve d’une stabilisation de l’environnement sécuritaire et géopolitique. La croissance devrait s’établir à 5,6 % en 2025, portée par une amélioration des conditions sécuritaires et une intégration plus forte au sein de la Confédération des États du Sahel (AES). Elle devrait atteindre 6,4 % en 2026 avant de ralentir à 4,7 % en 2027. L’inflation, quant à elle, resterait maîtrisée à 1,5 % en moyenne sur cette période, sous l’effet d’une production agricole favorable et d’une poursuite des politiques de lutte contre la vie chère.
Ces tendances confirment la résilience de l’économie burkinabè, qui, malgré les défis sécuritaires et internationaux, poursuit sa trajectoire de croissance, soutenue par des réformes structurelles et des politiques économiques adaptées.