En juin 2021, le président salvadorien, Nayib Bukele a surpris le monde entier en faisant de Bitcoin une monnaie nationale. Depuis, le pays a multiplié les achats et détient désormais plus de 6 000 BTC. Face à la récente hausse du cours du BTC, le wallet du pays fait état d’une importante plus-value.
Depuis l’adoption du Bitcoin en tant que monnaie à cours légal, le Salvador a multiplié les achats. Ainsi, depuis 2021, l’État salvadorien a réalisé une vingtaine d’achats de Bitcoin (BTC).
Le gouvernement salvadorien a misé 287 millions de dollars sur le Bitcoin et se retrouve maintenant avec un portefeuille valorisé à plus de 644 millions de dollars. Cela correspond à une plus-value latente de 124,4 % sans qu’aucune revente n’ait encore été actée. Selon les données compilées par Arkham Intelligence, l’État salvadorien détient actuellement 6 181 BTC pour une valeur totale estimée à 638 millions de dollars.
Une stratégie qui s’avère payante. En effet, alors que le cours du Bitcoin flirte avec un nouvel ATH, le Salvador fait état de 345 millions de dollars de profit non réalisé. Par conséquent, les investissements du Salvador dans le Bitcoin ont enregistré une hausse de 118 %. Ce qui apparaît vraiment intéressant pour l’économie du pays.
Depuis le lancement de cette stratégie monétaire non conventionnelle, Nayib Bukele maintient fermement le cap, malgré les avertissements répétés du FMI et des institutions financières internationales.
Bien qu’il ait récemment conclu un accord avec le FMI, conditionnant un plan de financement de 3,5 milliards de dollars à la limitation des activités liées au Bitcoin, il n’a pas freiné la politique d’accumulation du gouvernement.
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En effet, le Salvador a simplement ajusté son cadre légal en janvier 2025 pour rendre l’acceptation du Bitcoin facultative dans le secteur privé, tout en poursuivant ses achats au niveau étatique.
Ce positionnement s’inscrit dans une logique de souveraineté économique revendiquée, où le Bitcoin n’est pas un simple actif spéculatif, mais comme un levier stratégique pour contourner la dépendance aux institutions de Bretton Woods.
Et il ne se contente pas d’agir dans l’ombre : le président Nayib Bukele publie régulièrement les chiffres du portefeuille national sur son compte personnel X, cultivant l’image d’un pays moderne et maître de ses choix économiques.
Cette stratégie de communication joue à fond la carte de la transparence, tout en envoyant un message clair à ceux qui pensaient pouvoir dicter leur loi.
La situation du Salvador semble inspirer d’autres pays d’Amérique latine. En effet, le Panama serait également en train d’explorer la possibilité de créer une réserve stratégique en BTC. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le maire de Panama City, la capitale du pays.
Si le Bitcoin continue sa trajectoire ascendante, le président Bukele passera pour un visionnaire ; mais si la bulle éclate, il deviendra l’exemple type des dérives d’une gestion publique trop exposée aux marchés spéculatifs. Pour l’instant, c’est le marché qui écrit la suite de cette histoire. Quoi que l’on dise, le président Bukele fait partie des personnalités visionnaires ayant tracé la voie pour l’adoption du Bitcoin par les États.