Le Parlement brésilien examine le 20 août un projet de loi explosif : allouer jusqu’à 5 % de ses réserves nationales en Bitcoin, soit près de 19 milliards de dollars. Une décision qui pourrait faire du Brésil l’un des premiers géants économiques à faire officiellement entrer Bitcoin dans son trésor public.
Le projet de loi, appelé RESBit, propose de mettre 5 % des réserves du pays en Bitcoin. Cela représenterait entre 15 et 19 milliards de dollars, pris dans les fonds que le Brésil détient en dollars.
L’objectif de ce projet est de diversifier les réserves, dépendre moins du dollar américain et mieux résister à l’inflation ou aux secousses économiques. Le Brésil veut montrer qu’il innove sur le plan financier et n’attend l’ordre de personne pour mener ses réflexions.
Le 20 août 2025, une audition publique s’est tenue devant la Chambre des députés. C’est la première étape d’un long parcours législatif qui prévoit ensuite l’examen du texte dans plusieurs commissions, un vote en séance plénière, puis au Sénat.
Les soutiens du projet sont nombreux : responsables politiques, économistes et figures de l’écosystème crypto du pays. Le débat est lancé à l’échelle nationale, et les marchés suivent l’évolution du texte de très près.
La gestion de cette future réserve serait partagée entre la Banque centrale du Brésil et le Ministère des Finances, pour garantir une gouvernance transparente et équilibrée. Les actifs seraient stockés en cold wallets (portefeuilles froids), avec des mesures de sécurité avancées.
Le projet prévoit aussi la publication de rapports semestriels pour évaluer la performance et les risques, ainsi que des sanctions pénales en cas de mauvaise gestion de la réserve.
Le Brésil s’intéresse aux cryptomonnaies depuis un moment. En 2024, il était classé 10ᵉ au monde pour l’adoption, avec 76 milliards de dollars échangés. De plus en plus de gens et d’entreprises utilisent les cryptos dans le pays.
Avec l’inflation, les tensions dans le monde et les devises qui bougent beaucoup, le Bitcoin est vu comme une protection sûre. Des pays comme le Salvador l’ont déjà adopté, la Centrafrique aussi. le Brésil serait sur la voie de son adoption.
Malgré l’enthousiasme, certaines voix s’élèvent. Des économistes de la Banque centrale jugent le Bitcoin trop volatile pour entrer dans les réserves nationales. D’autres pointent le flou juridique qui entoure encore son usage à grande échelle.
Mais pour les partisans du projet, c’est justement le moment d’agir. Car en se positionnant tôt, le Brésil pourrait anticiper un changement monétaire mondial et s’assurer une place stratégique dans le futur de la finance globale.
En effet, si le texte est adopté, le Brésil pourrait envoyer un signal fort aux autres pays émergents. Car l’entrée du BTC dans les coffres d’un géant économique serait perçue comme une validation politique et financière de son statut d’actif stratégique.
Cela pourrait aussi déclencher un effet domino chez d’autres pays émergents et sur le marché. Le Bitcoin, jusqu’ici considéré comme spéculatif, pourrait alors devenir un outil de souveraineté monétaire pour les nations du Sud.
L’idée d’un pays comme le Brésil qui stocke du Bitcoin dans ses coffres nationales marque un tournant majeur. Mais pour que le BTC devienne plus qu’un actif dormant, il faut pouvoir l’utiliser facilement : envoyer, recevoir, payer, créer des applications. Les États visionnaires sont déjà dans la dynamique de sa reconnaissance. l’Afrique doivent entamer des démarches stratégiques afin de s’ouvrir au Bitcoin pendant qu’il est encore temps.