Pendant que les tensions internationales font trembler les marchés financiers, Metaplanet, une entreprise japonaise, joue les équilibristes et les maximalistes. Elle vient d’annoncer l’émission de sa 18e série d’obligations, à hauteur de 210 millions de dollars (soit plus de 5,4 milliards de yens). Et, devinez à quoi va servir cette montagne de liquidités ? À acheter du Bitcoin !
Depuis quelques mois, l’entreprise Metaplanet s’est taillée une réputation de « Strategy », en référence à la société américaine pilotée par Michael Saylor.
Même logique : transformer sa trésorerie en réserve de valeur crypto, avec un appétit grandissant pour le Bitcoin. Ainsi, le lundi 16 juin 2025, lors d’un conseil d’administration, Metaplanet a validé une nouvelle levée de fonds via des obligations, intégralement souscrites par le fonds EVO. Objectif avoué dans leur communiqué : convertir ces fonds en Bitcoin.
Les obligations émises ne porteront aucun intérêt. Le remboursement est prévu pour décembre 2025, mais peut être anticipé à la demande du fonds. Il n’y a ni garantie, ni collatéral, ni institution de transfert. En gros : Metaplanet lève plus de 200 millions de dollars avec un simple mot : Bitcoin. Et ça passe.
Une opération presque irrévérencieuse dans un climat où les marchés traditionnels sont écorchés vifs par les tensions géopolitiques.
En effet, ce pari intervient alors que le Bitcoin montre une résilience remarquable face aux turbulences provoquées par le conflit Israël-Iran.
Avec cette opération, Metaplanet rejoint le très fermé « 1% Club », regroupant les entreprises détenant une part significative de leur trésorerie en Bitcoin. Un pari risqué ? Certainement. Mais dans un monde en vrac, certains préfèrent parier sur un actif inaltérable plutôt que sur des monnaies qui vacillent. Et le Japon, si prudent autrefois, semble prêt à sortir de sa réserve pour mieux en remplir la sienne, en satoshis.