La vénérable administration américaine, bastion de la tradition financière mondiale, a officiellement fait un pas de géant vers le futur de l’économie. Le Département du Commerce a annoncé cette semaine qu’il allait désormais diffuser dans la blockchain six indicateurs macroéconomiques, incluant le PIB réel, l’indice des prix PCE, et les ventes finales réelles aux acheteurs privés domestiques.
L’initiative, lancée par le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, n’est pas qu’une simple expérience. Elle est le résultat d’un partenariat avec des acteurs majeurs de l’écosystème, notamment les protocoles d’oracle :
Chainlink, qui fournit les six indicateurs via ses Data Feeds, exploités par dix blockchains, parmi lesquelles Ethereum, Avalanche, Optimism, mais aussi des réseaux comme Base, Linea, Mantle, Botanix, Sonic et ZKsyncet
Pyth Network, qui publie initialement le PIB trimestriel sur cinq années passées, avec une ambition d’élargir prochainement la gamme de données économiques
Parallèlement, un communiqué du Département du Commerce, relayé par divers médias, a précisé que les données seraient distribuées via les réseaux Bitcoin, Ethereum, Solana, Tron, Stellar, Avalanche, Arbitrum, Polygon, et Optimism.
Certains exchanges, dont Coinbase, Gemini et Kraken, facilitent la disponibilité de ces données, en les rendant par exemple accessibles directement via leur interface ou leurs API.
Bien sûr, impossible de ne pas y voir une dimension politique. Howard Lutnick n’a pas manqué de souligner que cette initiative s’inscrit dans la lignée de l’administration de Donald Trump, le « Crypto-President ».
Le message est clair : les États-Unis veulent cimenter leur place de « capitale mondiale de la blockchain » et le crier sur tous les toits. Il y a une part de pragmatisme et de vision, mais aussi une volonté de capitaliser sur l’engouement pour les cryptos.