Mardi 18 mars 2025, le Kenya a mis fin à son programme de financement avec le Fonds monétaire international (FMI), suscitant de vives réactions sur les marchés financiers.
En 2021, le Kenya avait conclu un accord avec le Fonds Monétaire International pour un montant global de 3.6 milliards de dollars. Cet accord visait à stabiliser les finances publiques du pays à travers des mesures de réduction des dépenses et un renforcement de la collecte des impôts. L’objectif principal était de réduire le déficit fiscal en augmentant les recettes de l’État et en rationalisant les dépenses.
Toutefois, la mise en œuvre de ces mesures s’est heurtée à une forte opposition populaire dans le pays. En 2024, le gouvernement a tenté d’introduire de nouvelles taxes pour répondre aux exigences du FMI, mais ces réformes ont déclenché des manifestations massives, parfois violentes, obligeant l’exécutif à faire marche arrière. Cette incapacité à générer de nouvelles ressources fiscales a fragilisé la crédibilité budgétaire du pays auprès du FMI et des marchés internationaux. En conséquence, l’examen prévu des finances de l’État par le FMI a été annulé et les 850 millions de dollars restants ne seront pas versés.
Alors que les discussions se poursuivent avec l’institution de Washington pour un éventuel nouvel accord, les conditions de ce futur partenariat restent floues. Les investisseurs attendent de voir si le Kenya parviendra à rassurer ses créanciers tout en maintenant un équilibre entre discipline budgétaire et acceptabilité sociale.
Dans ce contexte, la politique économique du gouvernement sera scrutée de près dans les mois à venir. Une gestion rigoureuse des finances publiques et une stratégie de financement cohérente seront essentielles pour éviter une crise de confiance durable et préserver la stabilité économique du pays.