À l’approche de la réunion de la Réserve fédérale du 7 mai prochain, les marchés scrutent chaque mot des membres du FOMC. Entre inflation qui ralentit, volatilité géopolitique et pression politique directe, la Fed se retrouve au centre du jeu. La question est simple : le statu quo sera-t-il maintenu ou y aura-t-il un pivot monétaire dans les prochains mois ?
Depuis la Liberation Day de Trump, la Réserve fédérale américaine balance entre prudence et pressions politiques. Après avoir répété maintes fois en début d’année qu’elle n’avait pas vraiment l’intention de toucher aux taux d’intérêts, l’institution dirigée par Jérôme Powell temporise aujourd’hui avec les nouvelles réalités géoéconomiques.
Lors d’une récente prise de parole, le président de la Fed, Jerome Powell, a dit être prêt pour intervenir exceptionnellement sur le marché en cas de crise. Toutefois, s’il est vrai que l’inflation a baissé actuellement, son rythme n’est pas assez rapide pour justifier une détente immédiate.
En parallèle, Donald Trump pousse pour une baisse afin de soutenir l’économie et affaiblir le dollar. La guerre tarifaire qu’il a lancée début avril 2025 a bousculé les marchés boursiers, et le président de la Fed, étant sous forte pression, a été obligé de montrer clairement sa position.
Cependant, la banque centrale américaine dispose d’autres outils, comme l’assouplissement quantitatif (impression monétaire), pour stabiliser les marchés sans toucher tout de suite au taux directeur. Ainsi, la Fed laisse la porte entrouverte à la façon dont elle pourrait intervenir.
Les marchés de prédiction misent présentement sur le statu quo. En effet, des plateformes comme FedWatch, Polymarket ou Kalshi s’accordent : une majorité de traders voient les taux restés inchangés pour le moment. L’hypothèse d’un statu quo tourne autour de 70 %, loin devant celle d’une baisse modeste.
Du côté des marchés, la volatilité s’est intensifiée après les annonces de droits de douane du président Trump, avec un rebond spectaculaire des indices US.
La perspective d’un mouvement de la Fed est dans les esprits, mais les probabilités d’une baisse agressive ou d’une hausse sont proches de zéro pour le moment.
Les crypto attendent impatiemment l’arrivée de la liquidité fraîche. Dès que la Fed a mentionné son intention de soutenir les marchés en cas de crise, le Bitcoin a bondi. Pas étonnant : une politique monétaire plus souple injecte de la liquidité, et les cryptomonnaies en sont souvent les premières bénéficiaires.
En vérité, un cycle haussier crypto est sans doute déjà lancé. Parce que tous les indicateurs pointent dans la même direction. Le volume augmente sur les principales cryptos, la DeFi se réactive, les rendements redeviennent compétitifs face aux produits traditionnels, et l’intérêt repart sur les actifs liés à l’intelligence artificielle, à la tokenisation, au GameFi, etc.
Avec les ETF Bitcoin en place, les institutionnels ont enfin un point d’entrée clair, et ils attendent le bon moment pour taper plus fort. La rareté des actifs comme le Bitcoin (BTC) devient un argument de plus face à des marchés obligataires sous pression. Les signaux sont là, les flux commencent à se repositionner, et si la Fed desserre l’étau, le marché crypto sera le plus gros bénéficiaire.