S’il y a bien une technologie qui laisse l’humain sans voix aujourd’hui, c’est bel et bien l’intelligence artificielle (IA), qui fascine autant qu’elle inquiète. Alors que certains imaginent un futur où les machines surpasseraient l’Homme en intelligence et en conscience, d’autres, rejettent du revers de la main cette hypothèse.
Même si l’humanité connaît une avancée technologique majeure, l’intelligence artificielle (IA) ne pourra jamais devenir un être conscient pour remplacer l’Homme dans son humanité. En effet, l’intelligence artificielle ne dispose pas de l’intention propre aux êtres vivants. La conscience n’émerge pas simplement par des interactions chimiques complexes, comme certains le prétendent.
Contrairement à l’homme, une machine, aussi sophistiquée soit-elle, resterait un simple outil incapable de développer une intention autonome. Sur ce, il serait difficile de voir l’IA atteindre un niveau significatif de conscience au-delà de sa programmation technique.
Plutôt que de redouter une apocalypse où les intelligences artificielles se révolteraient contre l’humanité dans le futur, nous estimons que le véritable danger vient de l’usage que feront les puissances mondiales en place de cette technologie. Car le risque imminent n’est pas une IA rebelle, mais une IA utilisée pour la surveillance massive et la suppression des libertés individuelles.
Loin du fantasme de la machine consciente, nous devons plutôt nous inquiéter de la mainmise des institutions centralisées comme les gouvernements sur cette technologie. C’est la raison pour laquelle imaginer une IA globale, sans frontières, contrôlée par chaque individu comme la Blockchain serait plus profitable et serviable aux humains. Créer un modèle décentralisé où l’IA est au service de chacun, et non des gouvernements ou des entreprises, reste une meilleure option pour préserver nos libertés d’Hommes. Il appartient donc aux spécialistes et stratèges en cybersécurité, aux programmeurs de faire parler leur esprit imaginatif afin de contrecarrer l’instrumentalisation des IA par des États ou des conglomérats à des desseins inouïs.
Les risques d’un contrôle absolu des intelligences artificielles par les institutions centralisées ne sont pas à long terme, mais immédiats : surveillance accrue, manipulation de l’information, atteinte aux libertés. Pour éviter ces dérives, des solutions comme l’open-source et la décentralisation pourraient s’imposer comme des remparts.
Alors que le débat sur la conscience artificielle continue d’alimenter la science-fiction, nous rappelons que le danger est bien réel, mais qu’il ne vient pas d’une IA auto-consciente. Le véritable enjeu est la gouvernance de cette technologie. Allons-nous vers un monde où l’Intelligence artificielle sera une arme au service des élites ou une ressource accessible à tous sans préjudice ?
Si des grandes puissances comme les États-Unis d’Amérique, la Russie, la Chine investissent des milliards de dollars pour un développement croissant des intelligences artificielles dans les prochaines décennies, il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir de la conscience humaine. Surtout en Afrique où l’on traîne les casseroles pour attendre d’être servi à la dernière heure. En tout état de cause, même si l’IA apparaît comme un outil d’aide pour l’Homme, la bataille pour une intelligence artificielle libre et transparente est une nécessité pour protéger l’humanité des dérives des inventions techniques.