La Raffinerie de pétrole de Tema (TOR), l’un des piliers du secteur énergétique ghanéen, se trouve à un tournant critique. Son directeur général par intérim, le Dr Yussif Sulemana, a révélé le 17 mars dernier, qu’une somme estimée à 25 millions de dollars, soit 15 milliards FCFA, était nécessaire pour la rénovation à grande échelle de l’infrastructure et rétablir son fonctionnement optimal.
Le Dr Sulemana souligne l’importance capitale d’une modernisation, indiquant qu’une raffinerie en bon état de fonctionnement permettrait au pays de réduire sa dépendance aux importations et de produire des carburants conformes aux normes internationales.
Une annonce qui intervient dans un contexte où l’industrie pétrolière ghanéenne fait face à des défis de plus en plus pressants. En effet, le Ghana, tout comme de nombreux pays en développement, fait face à une flambée des prix du carburant et à une dépendance accrue aux importations de produits pétroliers raffinés. Le pays, autrefois autonome dans son approvisionnement énergétique, se retrouve à la merci des fluctuations mondiales des prix, pesant lourdement sur l’économie locale et sur les consommateurs. Cette situation est exacerbée par une sous-utilisation des capacités de raffinage locales, dont la Raffinerie de pétrole de Tema (TOR), qui pourrait, si elle fonctionne à pleine capacité, répondre à une part substantielle de la demande interne en carburant.
La situation n’est cependant pas sans espoir. Selon le Dr Sulemana, sept entreprises ont déjà exprimé leur intérêt pour investir dans la rénovation de la raffinerie, avec des propositions allant de la prise en charge complète du projet, à la modernisation partielle des installations. Un partenaire de crédit, selon les informations disponibles, devrait également s’associer à l’initiative, ce qui pourrait faciliter l’obtention des fonds nécessaires.
Parmi les options envisageables, certaines entreprises souhaitent moderniser entièrement les installations, ce qui pourrait également permettre de les adapter aux normes environnementales modernes et d’améliorer leur efficacité. La clé, pour le Dr Sulemana, est de garantir que ces investissements aboutissent rapidement, afin que la TOR puisse redémarrer et ainsi renforcer sa position dans le secteur énergétique.
