Le géant du e-commerce chinois JD.com a annoncé son intention de lancer son propre stablecoin. Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large visant à réduire les coûts et les délais des paiements transfrontaliers. Richard Liu, fondateur et président de JD.com, a déclaré que l’entreprise prévoyait de demander des licences de stablecoin dans plusieurs pays pour faciliter ces transactions.
Lors d’une conférence de presse à Pékin, le 17 juin dernier, Richard Liu a précisé que JD.com envisageait de lancer des services de stablecoin à l’échelle mondiale, en commençant par les paiements interentreprises (B2B) avant de s’étendre à l’utilisation par les consommateurs. Il a déclaré : « Nous visons à demander notre licence de stablecoin dans tous les principaux pays à monnaie souveraine du monde. Notre vision est qu’un jour, les gens du monde entier pourront utiliser les pièces locales de JD pour des paiements mondiaux. »
Richard Liu a également souligné que les stablecoins pourraient réduire les délais de règlement à moins de 10 secondes et diminuer les coûts de paiement jusqu’à 90%.
Cette initiative fait partie des efforts de JD.com pour inverser des années de stagnation. Autrefois une force dominante dans le commerce électronique chinois, JD a connu ce que Liu a appelé « cinq années perdues », caractérisées par un manque d’innovation et une croissance lente. Le projet de stablecoin s’ajoute à une série d’autres nouvelles initiatives, notamment dans la livraison de nourriture et le tourisme.
La poussée de JD vers les cryptomonnaies intervient alors que la technologie continue de gagner du terrain à l’échelle mondiale. Mardi, le Sénat américain a adopté le GENIUS Act, un projet de loi établissant un cadre réglementaire pour l’émission et le commerce de stablecoins. Ce projet de loi a suscité l’intérêt de grandes banques, de détaillants et d’entreprises technologiques.
JD n’a pas précisé de calendrier de lancement ni quelles juridictions seraient prioritaires pour l’obtention de licences. L’entreprise a décrit cette initiative comme un « projet à l’étranger », laissant entendre qu’elle ne serait pas déployée en Chine.