Le Bitcoin (BTC) a chuté à 98 708 $, le dimanche 22 juin 2025, après que l’Iran a décidé de fermer le détroit d’Hormuz, coupant l’une des principales voies de transport du pétrole du monde. La décision historique fait suite aux frappes aériennes américaines sur les installations nucléaires iraniennes, enflammant une situation déjà tendue dans le Moyen-Orient entre Israël et la République Islamique d’Iran.
L’impact de la fermeture du détroit d’Hormuz par la République Islamique d’Iran a été immédiat sur les marchés financiers, notamment l’industrie crypto. En effet, Bitcoin (BTC) a subitement plongé en dessous de 99 000 $, perdant 3.36% de sa valeur. Ethereum (ETH) s’est effondré de 10%, se négociant à 2 160 $, tandis que Ripple (XRP) a glissé de 8%, atterrissant à 1,93 $. Solana (SOL) tombe de 9 %, touchant 127$. Le marché total a réagi avec des pics de volume pointus, des liquidations en cascade et une incertitude qui ne disparaît pas de sitôt.
Le détroit d’Hormuz, qui se situe entre l’Iran et Oman, gère un quart des exportations de pétrole mondial, soit 20%. Ce qui fait de l’Iran un État influent sur l’économie mondiale en raison de sa position géographique. Le Parlement iranien, réagissant rapidement à l’action militaire américaine sur le territoire, a soutenu une proposition de loi pour bloquer le canal en représailles aux frappes américaines.
La réponse stratégique de l’Iran était encore suffisante pour secouer les marchés mondiaux. Avec ces nouvelles mesures de la République Islamique d’Iran, les prix du pétrole pourraient ouvrir ce lundi de manière significative au-dessus des 77 $ par baril.
L’annonce de fermeture du détroit d’Hormuz est intervenue après que les États-Unis ont bombardé trois (3) des sites nucléaires de l’Iran (déjà vidés deux jours avant l’action militaire par les services de sécurité), déclenchant une véritable escalade dans la guerre entre l’Iran et Israël qui pourrait durer sur le long terme.
Si ce scénario se déroule parfaitement, ce serait la première fois que le conflit affectera réellement les flux du pétrole dans le monde. Et les conséquences seront ressenties partout dans les prochains mois.
Le marché crypto a déjà pris pour son compte. Au cours des dernières 24 heures seulement, le Bitcoin a vu 47,7 milliards de dollars de volume s’envoler, plongeant le reste du marché dans une phase d’incertitude. Le roi du marché est désormais en baisse de 6,3% cette semaine, avec sa capitalisation boursière à 1,96 Trillion de dollars.
Ethereum, qui était déjà en difficulté, est désormais en baisse de 14,3% sur 7 jours, avec 29,5 milliards de dollars de volume quotidien. XRP, touché par le choc géopolitique et ses bagages réglementaires habituels, est en baisse de 10,7% par semaine avec une capitalisation boursière de 114 milliards de dollars. Solana, assis à 128 $, a chuté de 6,4%, entraînant ses pertes hebdomadaires à près de 15%. BNB ne s’est pas échappé non plus, perdant 3,9%, à 608 $. Seule Tether (USDT) a tenu ferme à sa cheville à 1,00 $, avec plus de 76 milliards de dollars de trade sur 24 heures.
La menace à elle seule a fait déjà pression sur les États-Unis qui dépendent du pétrole pour asseoir leur dominance avec le dollar. En réalité, la fermeture du détroit d’Hormuz serait une déclaration de guerre efficace contre les États du Golfe et les États-Unis. Une décision stratégique prise par l’Iran pour contrer l’ambition des États-Unis de dominer la région du Moyen-Orient en armant et soutenant directement l’Israël.
L’objectif principal de l’opération militaire de Trump en Iran est de casser l’influence de la Chine dans la région et porter un coup dur au projet de l’alliance des BRICS contre la dedollarisation. L’Iran étant un membre stratégique du bloc des BRICS, possédant 20% de la réserve mondiale de gaz, et conservant une position géographique stratégique sur l’exportation mondiale du pétrole, représente une grande menace pour la stabilité du dollar américain et son assise sur le pétrole (petro-dollar). L’attaquer, c’est envoyer de façon indirecte un message à la Chine : “ attention ! Ici c’est nous qui contrôlons ! ”
L’intervention militaire américaine sous prétexte d’empêcher l’Iran de développer son projet d’arme nucléaire est un pur stratagème politique. Israël est le pion utilisé par l’Amérique pour semer le chaos dans la région du Moyen-Orient. Mais il y a encore des tensions dans l’air. Car les États-Unis ont déployé des forces majeures dans la région du Golfe, et toute action de l’Iran pourrait conduire à une réponse armée. Pour l’heure, l’Iran n’a pas encore donné sa réponse à l’attaque des États-Unis.
Le Guide Suprême de la Révolution Ali Khamenei a refusé de prendre du recul depuis le début de la guerre et a promis des «dommages irréparables» à toute intervention américaine.
À l’heure actuelle, tout est flou. La seule certitude est que rien n’est très clair. La crypto, le pétrole et la géopolitique sont verrouillés dans la même pièce, et l’Iran vient d’éteindre les lumières.
Cette situation donne des migraines et des insomnies aux crypto-investisseurs à présent. Les plus malins en profitent pour acheter plus bas afin d’augmenter leurs positions; les mains faibles se laissent influencer par la peur et la manipulation en liquidant leur portefeuille au lieu d’agir stratégiquement.
S’il faut désormais lier les cryptomonnaies à la macroéconomie, il convient cependant de savoir que l’industrie est encore jeune et les plus grands gagnants seront ceux qui prennent des risques calculés, se forment de façon sérieuse, apprennent constamment. Il est toujours bien de se rappeler que c’est pendant les périodes de crise que les opportunités de richesse se saisissent: c’est l’art de l’investissement !