À force d’enchaîner les projets cryptos, les tokens et les coups de publicité, le président américain Donald Trump a réussi à transformer sa popularité en machine à cash. Selon les estimations du Magazine Forbes, Donald Trump aurait encaissé environ 1,2 milliard de dollars bruts en neuf mois à travers différents projets cryptos, dont 935 millions de dollars après impôts. Les détails dans cet article.
C’est l’information qui circule actuellement dans les grandes colonnes des médias américains. En effet, le président américain Donald Trump aurait encaissé environ 1,2 milliard de dollars bruts en seulement neuf mois à travers différents projets cryptos, dont 935 millions de dollars après impôts. Dans les détails, ce sont :
- environ 7 millions $ proviennent de la vente de NFTs “Digital Trading Cards”, lancées fin 2022;
- 390 millions $ de World Liberty Financial, son entreprise crypto qui a vendu pour 550 millions $ de jetons et en a gardé 75 % des recettes;
- 315 millions $ issus du memecoin $TRUMP, via frais de transaction et autres mécanismes de distribution, auxquels s’ajoutent 427 millions $ en jetons encore bloqués mais désormais libérés à hauteur de 8 %;
- enfin, environ 59 millions $ supplémentaires proviennent du stablecoin USD1, lié à une capitalisation de 2,2 milliards $ et adossé à des bons du Trésor américains.
Ainsi, tout ce pactole a été accumulé en moins d’un an. Pas mal pour quelqu’un qui qualifiait les cryptomonnaies de “fumée” il n’y a pas si longtemps. Et ces chiffres ne tiennent même pas compte des gains futurs à débloquer ni de l’effet de levier médiatique ou politique.
Sur un patrimoine total estimé à 5,6 milliards de dollars, les revenus cryptos nets de Donald Trump (935 millions $) représentent environ 16 à 20 % de sa fortune, mais ce chiffre grimpe facilement à plus de 25 % si l’on considère la liquidité immédiate de ces actifs numériques, par opposition à la faible rotation de l’immobilier traditionnel.
En face, ses actifs immobiliers, comme Mar-a-Lago ou la Trump Tower, sont moins rentables, bien plus rigides, et surtout peu capables de générer des flux rapides.
La cryptomonnaie, elle, lui permet d’encaisser vite, parfois quotidiennement, en jouant sur la spéculation et l’engagement communautaire. C’est devenu son actif le plus dynamique, celui qui lui offre à la fois cash, visibilité et levier politique pour son influence dans l’industrie.
Ce que Trump et sa famille ont mis en place, ce n’est pas juste une série de jetons aléatoires. Tout est structuré avec des mécaniques classiques du monde de la crypto. Ils proposent des ventes initiales, des blocages programmés, des accès exclusifs et des promesses implicites qui valent particulièrement leur pesant en or puisque venant du Président des États-Unis.
Le meme $TRUMP, par exemple, est officiellement “sans réelle utilité d’investissement”, mais dans les faits, il agit comme un produit financier avec rendement, rareté et bonus à la clé.
Les jetons servent autant à lever des fonds qu’à entretenir la communauté. En intégrant des privilèges comme des dîners ou des accès privés, Trump a transformé son business en clubs fermés, avec une touche de politique en prime. C’est une stratégie commerciale agressive, parfaitement adaptée à son image.
Difficile de savoir où s’arrête l’homme d’affaires et où commence le président. Donald Trump reste directement lié à ses structures crypto tout en occupant la fonction suprême des États-Unis d’Amérique. Ses projets sont contrôlés par un cercle restreint, sans gouvernance claire, souvent liés à des personnalités comme Justin Sun de la Blockchain Tron.
Ainsi, le stablecoin USD1, lancé par l’entreprise de ses fils World Liberty Financial, n’apporte rien de nouveau technologiquement, mais il attire les investisseurs grâce à son étiquette présidentielle.
Aussi, l’intérêt de certaines puissances étrangères comme les Émirats via un fonds de 2 milliards $ ajoute une dimension géopolitique aux levées de fonds. L’entourage nie tout mélange des genres, pourtant tout montre le contraire.
Aujourd’hui, les cryptos de Trump ne sont pas seulement une source de revenus. Elles sont aussi devenues le cœur de son modèle économique, et peut-être même de sa stratégie politique et de son influence dans l’économie nouvelle.
