Le gouvernement des Émirats arabes unis a officialisé un engagement de 1 400 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis au cours de la prochaine décennie, à la suite d’une série de discussions avec le président Donald Trump et plusieurs personnalités politiques américaines.
Entre ambition technologique, calcul diplomatique et projection d’influence, Abou Dhabi bouscule les lignes d’un monde désormais structuré par des alliances économiques à géométrie variable. Puisque les Émirats arabes unis sont désormais membres du groupe des BRICS. Néanmoins, le pays affiche sa volonté de s’aligner sur les priorités industrielles et technologiques américaines, et de sécuriser sa présence sur des marchés stratégiques.
Cette annonce s’inscrit dans un cadre plus large de renforcement des liens économiques entre Washington et Abou Dhabi. En effet, les 1 400 milliards de dollars d’investissements seront principalement orientés vers des secteurs stratégiques tels que « l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs, l’énergie et la fabrication ».
Au-delà de la somme spectaculaire, plusieurs initiatives concrètes structurent cet accord :
- Un partenariat de 25 milliards de dollars a été établi entre le fonds souverain ADQ et Energy Capital Partners pour développer des infrastructures énergétiques et des centres de données sur le sol américain.
- Les secteurs ciblés incluent les technologies de rupture comme l’IA et les semi-conducteurs, considérés comme primordiaux pour la souveraineté numérique américaine.
- Une logique de réindustrialisation semble sous-tendre la stratégie des EAU, qui cherchent à accompagner les États-Unis dans le renforcement de leur capacité de production avancée.
Ces engagements illustrent un alignement stratégique qui vise à consolider la relation bilatérale en vue d’ancrer le pays dans les écosystèmes d’innovation et d’énergie du marché américain.
Par ailleurs, cet investissement ne répond pas uniquement à des objectifs économiques. Il permet également de consolider la position des Émirats arabes unis en tant qu’acteurs globaux de la transition énergétique, et de sécuriser leurs intérêts dans un marché aussi important.
Les Émirats arabes unis, en misant sur un ancrage profond dans l’économie américaine, cherchent à accroître leur influence dans des domaines structurants. Si cette initiative aboutit comme prévu, elle pourrait également inciter d’autres pays à intensifier leurs investissements aux États-Unis, ce qui créerait une nouvelle forme de compétition diplomatique et économique avec le bloc des BRICS, qui pourraient désormais avoir une nouvelle considération des véritables intentions des nouveaux membres adhérents.